24 novembre 2023
Episode 2/6 "Du Non Coté au Coté" - "L’émergence internationale des startup françaises passe-t-elle par la cotation ?"
J’ai mémoire et la nostalgie du second marché et des pépites que l’on cherchait à dénicher, que s’est-il passé ? Pourquoi ce marché a-t-il disparu ?
Le second marché a fait les grandes heures de la Bourse de Paris et l’enthousiasme de la génération des investisseurs des années 80 et 90. Simple dans son fonctionnement (marché comptant) et large (il comptait plus de 300 entreprises à la fin des années 1990 dont 1/3 en province), sa création a eu pour objectif de permettre un accès plus facile aux petites et moyennes entreprises françaises. L’ouverture de ce marché a été un phénomène marquant tant du coté des investisseurs que des entreprises en entrainant une modification radicale du comportement financier des entreprises à l’égard des fonds propres et de l’appel public à l’épargne.
En effet, le second marché se caractérisait par des conditions d’admission moins strictes que sur le Marché Officiel. Beaucoup moins de formalités étaient demandées aux entreprises, permettant ainsi de réduire les coûts liés à l’introduction. Les entreprises qui souhaitaient s’introduire sur ce marché devaient émettre des actions pour seulement 10% de leur capital et présenter 2 années de comptes certifiés. Les obligations d’information étaient réduites : l’élaboration d’une note d’information visée par la COB (Commission des Opérations en Bourse) n’était pas obligatoire. Il a permis, ainsi, l’éclosion et le développement d’entreprises de croissance notamment régionales comme Zodiac, Clarins, Canal+, Smoby, Tivoly, Lectra System… Le Second Marché n’a cependant pas réussi à survire à la succession de crises financières (Krach d’octobre 1987, éclatement de la bulle Internet…). Certains économistes avancent aussi l’hypothèse que sa disparition serait liée à une surévaluation par les intermédiaires introducteurs du prix d’introduction : le rôle « d’impresario » des banquiers introducteurs a probablement été déterminant dans la sous-performance à long terme des entreprises du second marché. Contrairement au Nasdaq qui a su se régénérer, les initiatives françaises qui ont suivi (Nouveau Marché, Alternext…) n’ont pas été à ce jour à même de ranimer ce compartiment de marché et de renouer avec l’engouement et l’enthousiasme des investisseurs.
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