26 août 2019
L'étrange point commun entre la Chine et la FED

Jamais, hors période de guerre, un président américain n’aura utilisé une rhétorique aussi belliqueuse à l’égard de quiconque semble contrarier ses intérêts. On a pris l’habitude de ces tweets agressifs, souvent amendés le lendemain. Ces derniers temps, deux adversaires sont montés sur le ring où trône le président américain : Xi Jinping, le président chinois, et Jerome Powell, le gouverneur de la Federal Reserve. Trump les a même, juste avant le sommet du G7 à Biarritz, qualifiés « d’ennemis », mot incroyablement fort, surtout en ce qui concerne le leader de la super puissance chinoise. Trois jours plus tard, ce dernier est qualifié de grand leader… Jerome Powell n’a pas eu cette chance.
Donald Trump est un joueur de poker. Il tonne, il tente, il bluffe. Sa méthode ? le rapport de force, l’intimidation. Il bastonne, puis il s’adoucit. Ses électeurs adorent, jusqu’à présent. Mais attention, Trump va entrer en campagne pour sa réélection. Il ne peut pas avoir trop d’ennemis, ni prendre le risque de casser la croissance américaine. Une issue favorable au conflit commercial et une coexistence plus paisible avec la FED sont dans son intérêt et deviennent urgentes. « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi et cet ennemi devient votre associé » écrivait Nelson Mandela. Donald Trump serait bien avisé de s’en souvenir.
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