29 décembre 2025
2025 UNE ANNEE DE CROISSANCE MALGRE TOUT
2025 s’achève sur une note incertaine en raison de doutes sur l’activité américaine, sur la politique monétaire de la Réserve Fédérale et, plus généralement, sur la valorisation de certains actifs risqués. En 2026 nous ne voyons pourtant pas d’inflexion notable sur la croissance américaine et sur la croissance mondiale. De bonnes nouvelles géopolitiques pourraient même, le cas échéant, contribuer à un retour de l’optimisme.
Cette année a vu le sentiment économique fluctuer au gré des publications de statistiques et de décisions politiques, notamment du président Trump. Les annonces, puis les renoncements sur les droits de douane, les menaces sur l’indépendance de la Réserve Fédérale, le shutdown en fin d’année ont singulièrement brouillé la vision sur l’économie américaine. La révolution de l’Intelligence Artificielle va transformer l’économie mais il est encore difficile d’appréhender de quelle manière et avec quelles conséquences.
Malgré ces incertitudes nous constatons la résilience de l’activité américaine qui a surpris positivement tout au long de 2025. Le marché du travail montre quelques signes de faiblesse mais la dynamique positive est claire. La Banque Centrale américaine souhaitait piloter un atterrissage en douceur de la croissance pour réduire les pressions inflationnistes. Elle devrait y parvenir même si le PIB a encore accéléré en fin d’année et même si l’inflation est encore au-dessus de l’objectif de 2%. Elle a procédé à deux baisses des taux au dernier trimestre 2025 mais devrait désormais se montrer prudente dans les prochains mois.
L’Europe a également résisté en 2025 et pourrait surprendre en 2026. L’hétérogénéité de la zone rend difficile une analyse d’ensemble car des pays comme l’Espagne ou l’Italie s’en tirent bien alors que la France et surtout l’Allemagne ont plus de difficultés. La France, pourtant, a bien terminé l’année en dépit d’un contexte politique très défavorable. L’Europe reste une zone de faible croissance mais des vents plus favorables commencent à se faire sentir. Les plans de relance allemands, effectifs en 2026, vont contribuer à doper l’activité. Une éventuelle résolution du conflit en Ukraine favoriserait un retour de la confiance en Europe et permettrait à la consommation de repartir grâce à une réduction du taux d’épargne.
La Chine se bat pour maintenir une croissance aux alentours de 5%. La fin d’année est plutôt défavorable et il faudra des mesures énergiques, tant budgétaires que monétaires pour doper l’activité. La confiance des acteurs économiques est toujours basse en Chine et ne parvient pas à se redresser notablement depuis la grande crise du covid. La guerre commerciale avec les Etats-Unis est une autre menace potentielle mais elle semble aujourd’hui contrôlée. La Chine n’a pas d’inflation à ce jour et cela laisse toute latitude à la Banque Centrale pour agir en faveur de l’économie.
La croissance mondiale est également alimentée par des pays comme l’Inde et par l’Asie en général. L’activité planétaire est donc plutôt satisfaisante compte tenu des aléas politiques et géopolitiques survenus en 2025.
Les marchés financiers finissent l’année sur une note incertaine en raison de valorisations exigeantes des actifs risqués. Le secteur technologique fait notamment preuve de volatilité du fait des différentes annonces sur les perspectives et les concurrences à venir. La sous-performance des valeurs de qualité s’est encore accentuée en cette fin d’année et devrait, selon nous, parvenir à son terme. La baisse du Dollar contre l’Euro en 2025 (environ 13%) a contribué négativement aux résultats affichés.
Nous n’avons pas significativement modifié nos allocations dans nos différents mandats.
Très bonne année à tous !
