18 octobre 2021
Le projet de loi finance 2022 : La cession d’entreprise
Préparer son départ à la retraite est une étape importante pour le dirigeant tant sur l’aspect patrimonial que sur son souhait de voir son œuvre perdurer.
L’article 5 du projet de loi finance 2022 se propose d’adapter et d’étendre les avantages du travailleur indépendant dans le cadre de la transmission de son entreprise.
- La transmission du fonds de commerce
L’entrepreneur individuel a la possibilité en cas de cession du fonds de commerce de bénéficier d’un abattement sur les plus-values réalisées.
Le projet de loi finance 2022 envisage d’augmenter les tranches d’abattement passant de 300 000€ à 500 000 €.
Si la valeur du fonds de commerce est en dessous de 500 000€, alors l’entrepreneur individuel est exonéré totalement d’impôt sur le revenu. En revanche, si son fonds de commerce est compris entre 500 000 € et 1 000 000 €, l’exonération d’impôt sur le revenu est partielle. Au-delà, l’entrepreneur ne sera pas exonéré.
- Location gérance
Selon le dispositif actuel, l’entrepreneur peut bénéficier d’exonération de tout ou partie des plus-values professionnelles lors de la cession ou transmission de l’activité au locataire-gérant.
Or, le projet de loi finance 2022 propose d’élargir les conditions d’application des deux dispositifs en autorisant la cession d’une activité mise en location‑gérance à toute autre personne que le locataire‑gérant, dans le cas où ce dernier ne reprendrait pas l’activité, sous réserve que la transmission du fonds soit assortie de la cession de l’intégralité des éléments concourant à l’exploitation de l’activité qui a fait l’objet du contrat de location‑gérance.
- Cession d’entreprise
Pour faire valoir un abattement de 500 000 € sur les gains de cession de titres, les dirigeants de PME soumis à l’impôt sur les sociétés doivent céder leur entreprise et faire valoir leurs droits à la retraite 24 mois avant ou après la cession.
Compte-tenu de la crise sanitaire, les délais du départ à la retraite et de la cession sont prolongés d’un an, passant de 24 à 36 mois.
Ce régime est actuellement applicable seulement pour les cessions et rachats entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022. Le projet propose de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2024.