31 juillet 2025
Commentaire de gestion NOVA Flexible - AC - juillet 2025
En juillet 2025, l’administration Trump a conclu des accords, ou du moins, des protocoles d’accord tarifaires avec l'Union européenne (UE), le Japon et la Corée du Sud. Ainsi, l’UE se verra appliquer une taxe à hauteur de 15%sur ses exportations de biens vers les Etats- Unis. Certains secteurs stratégiques seront toutefois totalement exemptés. En échange, l’UE s’est engagée à investir 600 milliards de dollars chez l’Oncle Sam d’ici 2028 ainsi qu’à acheter l’équivalent de 750 milliards de dollars d’énergie. Autant dire tout de suite que ce nouveau cadre est loin d’être idéal, mais au moins le sujet se clarifie et les entreprises vont désormais pouvoir mettre en oeuvre une stratégie commerciale afin de s’adapter au mieux.
In fine, le taux de taxation des biens importés aux Etats-Unis sera supérieur à 17%, soit le niveau le plus élevé depuis 1934. L’impact économique de cette évolution majeure a déjà commencé à frapper les sociétés américaines les plus dépendantes de la consommation domestique et du prix des intrants d’une part, et, d’autre part, celles très liées au commerce mondial en Europe ou ailleurs dans le monde.
L’avancée des négociations avec les principaux partenaires démontre clairement la volonté ferme de D. Trump et de son administration à imposer à ses partenaires le financement d’une partie des budgets américains via les tarifs douaniers. À nos yeux, la confirmation du changement de posture de la première puissance économique mondiale va favoriser l’émergence d’accords économiques entre les autres zones économiques. À moyen terme, ces tarifs agiront certainement tel un facteur de rééquilibrage des flux de capitaux et de marchandises mondiaux. Les Etats-Unis conservent des atouts indéniables en termes de stock de capital, de volume de consommation et de source d’innovation, mais un des piliers de "l’exceptionnalisme" économique des dernières années est selon nous durablement impacté par les tarifs douaniers de D. Trump : l’attractivité du dollar US.
Dans ce contexte, nous favorisons la diversification sur les devises émergentes et nous concentrons nos allocations sur les locomotives économiques que nous jugeons les plus attractives : La technologie et les semiconducteurs, notamment aux Etats- Unis ; Les secteurs domestiques européens, en particulier les banques, les services aux collectivités et les petites entreprises ; Et enfin les marchés émergents asiatiques, en particulier le marché chinois.
En effet, la perte de visibilité qui pèse sur les sociétés dépendantes des échanges internationaux n’est pas encore levée. Une partie des chaînes d’approvisionnement vont devoir être repensée. L’impact des tarifs sur le consommateur, et sur les marges est loin d’être pleinement valorisé. A contrario, l’accélération du cycle de l’intelligence artificielle, le regain d’intérêt pour le cycle européen et l’attractivité stratégique du marché chinois, nous semblent aujourd’hui de thèmes porteurs dans un contexte d’évolution économique multipolaire.
Côté obligataire, nous favorisons toujours la dette d’entreprises européennes. La pause actée par la BCE lors de la réunion de juillet nous pousse toutefois à réduire la duration des portefeuilles et à nous concentrer sur le maintien d’un rendement attractif au sein de nos allocations (Rendement actuel des portefeuilles : >3% pour NOVA Patrimoine ; >2%pour NOVA Flexible et >1%pour NOVA Dynamique).