30 avril 2025
Commentaire de gestion NOVA Patrimoine - FC - avril 2025
Les droits de douane généralisés, annoncés par le président Trump le 2 avril, ont assombri les perspectives de croissance économique autour du globe. Le délai de 90 jours finalement accordé une semaine plus tard par M. Trump, afin de laisser le temps à des négociations avec les partenaires commerciaux, a rassuré les investisseurs, mais laisse à ce stade planer le voile de l’incertitude sur le cadre des échanges commerciaux au niveau mondial. Sachant que les exportations représentent environ 25% du PIB mondial et que les États-Unis contribuent à près de 30% dans ce PIB, la question est cruciale pour de nombreuses économies. Le déroulé des négociations restera donc le principal sujet jusqu’à l’échéance des 90 jours, le 8 juillet prochain.
En avril, après la réduction de risque initiée fin mars, nous avons accentué le biais de prudence dans nos allocations. Malgré le délai de négociation accordé par le président Trump, l’incertitude reste très élevée à nos yeux quant à l’impact véritable du changement annoncé. Dans ce cadre, notre allocation reste favorable sur les marchés européens et asiatiques. Nous avons renforcé notre exposition sur les secteurs domestiques européen, en particulier via le secteur des services aux collectivités, ainsi que nos expositions sur l’Inde et la Chine. Ces deux pays bénéficient à nos yeux d’atouts bien spécifiques dans le contexte actuel : une croissance domestique vigoureuse et peu dépendante du commerce mondial pour l’Inde d’une part ; une dynamique d’innovation forte et une valorisation particulièrement attractive pour la Chine d’autre part. A contrario, nous maintenons des couvertures sur l’indice américain S&P 500 et sur le dollar US. Sur les devises, nous favorisons l’euro, le yen japonais et certaines devises émergentes.
Ainsi, nous maintenons nos convictions sur l’importance de la diversification en dehors du marché américain dans le contexte actuel. L’enclenchement d’un conflit commercial mondial nous semble à moyen terme très préjudiciable pour l’attractivité du marché américain, alors que la baisse du dollar et des matières premières est a contrario un facteur favorable pour les économies européennes et asiatiques.
Côté obligataire, nous favorisons toujours la dette d’entreprises européennes, mais avons initié des prises de profits sur ces lignes. La BCE devrait, selon nous, maintenir des conditions économiques porteuses en continuant de réduire les taux directeurs au cours des prochains mois. Nous avons, par ailleurs, renforcé la sensibilité des portefeuilles via des positions sur les taux européens et américains.