31 mars 2025
Commentaire de gestion Octo Rendement 2027 - AD - mars 2025
Qu’il semble loin le temps où l’attention des investisseurs était tout entière focalisée sur l’évolution des politiques monétaires et sur leurs conséquences macroéconomiques de part et d’autre de l’Atlantique…. Le mois de mars offre en effet un témoignage saisissant du fait que le retour aux affaires de D. Trump et ses implications ne cessent, directement ou indirectement de brouiller les grilles de lecture classiques des investisseurs et d’alimenter la volatilité des marchés, bien davantage que les décisions des banquiers centraux. Car si le principal déterminant de l’évolution des marchés de crédit et plus encore de taux aura été la décision adoptée par le Parlement allemand de desserrer la contrainte constitutionnelle qui entravait la capacité d’endettement du pays, comment passer sous silence le fait que cette décision, nécessaire au vu des faiblesses du modèle économique allemand mises à jour par les crises successives de l’ère post-CoViD, a été d’autant plus rapide que pèse sur l’Europe l’ombre d’une administration américaine pressée de balayer 70 ans d’histoire commune – une décision allemande qui a non seulement pesé lourdement sur l’évolution des taux sur la période (l’ensemble des taux 10 ans européens s’écartant de plus de 30pb en ligne avec l’écartement de 33pb observé sur le Bund) et devrait durablement exercer une pression à la hausse sur l’ensemble des taux longs européens. Et c’est bien une fois encore dans les peurs qu’ont pu susciter les décisions et annonces de cette nouvelle administration Trump, autant sur le plan domestique – ce dont témoigne les craintes grandissantes de voir les Etats-Unis entrer en stagflation – qu’international – avec l’annonce d’un « Liberation Day » tarifaire pour le 2 avril – qu’on pourra trouver les déterminants de l’évolution négative des spreads de crédit (sur la période le X-Over se sera ainsi écarté de 35pb hors skew lié aux roll). L’ensemble de ces éléments pesant dans le même sens, il n’est pas surprenant que l’ensemble des segments de marché aient réalisé sur la période des performances négatives, les catégories les plus risquées ayant cependant surperformées, entre absorption partielle des mouvements de taux par le coussin de spread de crédit et « cantonnement » des craintes macroéconomiques et tarifaires sur les derniers
jours du mois. L’iBoxx Souverain aura ainsi une nouvelle fois réalisé la performance la plus faible à -1.81% sur le mois, tandis que l’iBoxx HY limitait sa perte à -0.96% et l’iBoxx Hybrides à -0.85%.
Nous avons maintenu au sein du portefeuille une forte diversification parmi les secteurs et les zones géographiques. Le coeur de portefeuille reste positionné majoritairement sur le segment
« crossover » avec 26% sur le segment BBB et 46% sur le segment BB.
Ce fonds offre une visibilité sur le rendement attendu avec un rendement moyen à maturité du portefeuille qui s’établit à 4.81% pour une maturité moyenne de 2,8 ans et un rating moyen BB.