28 février 2025
Commentaire de gestion NOVA Flexible - IC - février 2025
L'arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier a alimenté une forte volatilité en février sur les marchés financiers. Sa volonté d’aller vite, au cours des 100 premiers jours de son mandat, s’est traduite par une approche très directe, voire brutale, des relations internationales. Une guerre commerciale avec les principaux partenaires des Etats-Unis serait particulièrement couteuse pour la croissance américaine. La bulle d’optimisme qui avait porté les valorisations de la cote américaine sur le dernier trimestre 2024 a commencé à dégonfler alors que les annonces de licenciements au sein des agences gouvernementales dépassent déjà les 60.000 au cours des deux premiers mois de l’année. En contraste, en Europe, le marché a continué sur sa dynamique de janvier au gré des publications de résultats globalement de bonne facture et de conditions politiques qui pourraient devenir plus favorables avec l’arrivée probable de Friedrich Merz au poste de chancelier en Allemagne. La visibilité économique a semblé changer de continent au cours des dernières semaines.
En février nous avons encore réduit notre exposition au marché américain et accentué notre allocation sur le marché européen. Nous avons également initié une position le secteur de la Tech en Chine. Ce dernier bénéficie à nos yeux d’une sous-valorisation particulièrement attractive face aux comparables mondiaux alors que l’émergence du modèle Deepseek démontre les capacités chinoises et que l’arrivée de Donald Trump à la maison blanche provoque par ailleurs des turbulences sur le marché américain. En Europe, nous conservons un biais favorable sur les secteurs bancaires, l’industrie et la santé. Nos positions sur le marché américain, bien que réduites, restent orientées sur les secteurs domestiques avec une relative prudence sur les grosses capitalisations de la tech. Nous maintenons également les couvertures initiées en décembre sur l’indice S&P 500.
L’exposition au dollar américain a été réduite après la séquence très positive de statistiques économiques révélées en janvier. Les surprises économiques ont clairement été favorables pour la zone Euro en ce début d’année, cela témoigne du pessimisme qui pesait sur les anticipations de fin 2024 de notre côté de l’Atlantique.
Côté obligataire, nous favorisons toujours les taux européens via de la dette d’entreprise. En effet, si certains Etats européens sont à la peine, les entreprises bénéficient toujours de bilans robustes et honorent leurs engagements financiers. De plus, la BCE devrait selon nous assouplir encore davantage les conditions économiques en mars, après la baisse de taux déjà enregistrée en janvier.