31 juillet 2024
Commentaire de gestion Latitude Croissance - A - juillet 2024
Aux États-Unis, les chiffres publiés en juillet présentent un tableau de robustesse sur le second trimestre. La plupart des indicateurs économiques semblent favorables : le PIB est mesuré en hausse de 2,8% de mars à juin en rythme annualisé alors que l’inflation continue de baisser tendanciellement. Seule ombre au tableau, l’emploi montre une baisse significative du rythme d'embauche dans le secteur privé et un enchainement de hausses consécutive du taux de chômage, mesuré à 4,1% en juin, puis à 4,3% en juillet. Cette dégradation a été clairement identifiée par la banque centrale américaine le 31 juillet.
Dans la zone euro, la dynamique est plus poussive. Le PIB a certes augmenté de 0,3% de mars à juin mais le climat des affaires a de nouveau surpris par sa faiblesse généralisée en juillet. Sans surprise, la BCE a maintenu ses taux inchangés après la baisse de juin mais la communication a montré une légère augmentation des inquiétudes quant aux perspectives de croissance.
Au Japon, la Banque centrale (BoJ) a décidé de relever le taux directeur de 0,1 % à 0,25 % tout en annonçant lancer une phase de réduction de son bilan. La BoJ était la dernière banque centrale à alimenter les marchés financiers en liquidités, cette annonce est donc loin d’être anecdotique et poussera certainement la FED à ajuster d’autant plus rapidement sa politique.
En résumé, deux sujets s’imposent cet été :
Le choc qui anime les marchés mondiaux depuis fin juillet est particulièrement violent sur les secteurs cycliques, la technologie et le marché japonais. La banque centrale japonaise, par ses annonces de juillet, a provoqué la vente rapide et indiscriminée des marchés d’actions par certains investisseurs spéculatifs. Ce choc de volatilité a alimenté des sorties de capitaux alors que les indicateurs d’activités et d’emploi américains faisaient craindre un ralentissement de la première économie mondiale.
A nos yeux, le risque de récession est très exagéré. L’économie américaine reste dynamique et le marché de l’emploi bien plus robuste que les chiffres de juillet ne le laisse penser.
Dans les portefeuilles, nous avons réduit nos expositions aux marchés d’actions par étape depuis fin juin. Malgré la volatilité, nous maintenons désormais une allocation cohérente en fonction de nos objectifs sachant que nous ne changeons pas de scénario quant à la stabilité de la croissance aux US, en Inde et même au Japon. La volatilité des derniers jours pourra donc être mise à profit afin de réinvestir progressivement sur nos plus fortes convictions. A ce stade, nous conservons un niveau élevé de liquidités dans les fonds.