31 mai 2024
Commentaire de gestion Latitude Croissance - I - mai 2024
Au mois de mai, les principaux marchés mondiaux ont repris
leurs avancées après la consolidation du mois d’avril. En fait, ce
sont des nouvelles macroéconomiques globalement plus
mitigées aux Etats-Unis qui ont rassuré les investisseurs quant à
la crédibilité d’un ralentissement de l’inflation et donc une
pression moins durable à attendre de la part de la banque
centrale américaine. La plupart des indicateurs diffusés en mai
témoignaient en effet d’un ralentissement de la machine
économique. Les indicateurs avancés comme l'ISM pointaient la
contraction de l’activité tant dans la sphère industrielle que dans
celle des services ; le marché du logement marquait le pas ; et la
confiance des entreprises mesurée dans l'enquête NAHB se
détériorait. D’autre part, les indicateurs basés sur l’activité,
comme les ventes au détail ou l’évolution du marché du travail
ont eux aussi tous surpris à la baisse alors que le taux de
chômage se dégradait très légèrement passant de 3,8% à 3,9%.
Du côté des entreprises la saison des résultats du premier
trimestre s’est achevée sur une note globalement positive. En
zone Euro, pour l’indice Eurostoxx, le consensus des analystes
table désormais sur une croissance de bénéfices de 4,5% pour
l’année 2024, avant une accélération en 2025 avec une hausse
de 10,5%. Aux Etats-Unis les attentes sont encore plus
favorables pour le S&P 500, avec des croissances attendues de
10% cette année et 14% l’année prochaine. Mais sous la surface,
ces chiffres témoignent d’une réalité très clivée entre, par
exemple, les secteurs de la technologie, attendus avec une
croissance des bénéfices de 20% pour les 2 prochaines années
et celui de l’énergie en contraction cette année de près de 6%
avant un rebond attendu pour 2025.
Comme nous l’évoquons depuis février, le contexte économique
en zone euro semble plus attractif, avec un ralentissement
progressif des prix à la consommation et une dynamique
économique en phase d’amélioration. La baisse progressive des
taux directeurs de la BCE, à partir du 6 juin, devrait également
agir comme un catalyseur favorable pour les prochains mois.
Les marchés émergents, en particulier en Asie, semblent aussi
dans une phase porteuse de réaccélération. En comparaison, la
dynamique aux Etats-Unis pourrait paraitre moins attractive et
sujette à plus de volatilité à partir de l’été dans un contexte
d’entrée dans la dernière phase de campagne électorale pour la
présidentielle de novembre.
Dans ce contexte, nous pourrions renforcer progressivement
notre exposition sur les taux obligataires. Nous maintenons
toutefois à ce stade des expositions aux actions relativement
élevées, tout en monitorant attentivement l’évolution de la
psychologie des investisseurs autour des prochains chiffres
d’inflation et d’emploi aux Etats-Unis.
Enfin, nos allocations sont toujours investies sur des obligations
d’entreprises à maturités courtes afin de tirer parti du
rendement présent sur ce segment. Nous maintenons de cette
façon deux briques principales dans nos allocations pour
entamer le deuxième trimestre :
• Une poche de rendement investie via des obligations
d’entreprises européennes.
• Une poche investie en actions internationales exposée de
façon sélective sur les zones géographiques pour lesquelles
nous avons les plus fortes convictions.