30 décembre 2022
Commentaire de gestion Amplegest MidCaps - AC - décembre 2022
En décembre, la dépréciation des valeurs de croissance s’est prolongée et même sensiblement renforcée bien que l’inflation semble ralentir…
La nouvelle correction de WORLDLINE en est l’illustration la plus marquante. A son prix actuel, la société se valorise autour de 11x les résultats 2023. La société n’est pourtant pas la plus mal placée face à l’inflation puisque la hausse des prix booste son chiffre d’affaires.
Nous n’avons pas plus d’explications concernant les principales baisses du fonds ce mois-ci (ADP, Frontier, GTT et STELLANTIS). Le cas de GTT est parlant. En 2 ans, l’empreinte de la société s’est considérablement développée et une optionnalité dans l’hydrogène s’est ajoutée à des perspectives déjà très élevée dans son métier historique (le GNL). En effet, depuis plusieurs mois, la société connait une dynamique commerciale exceptionnelle (et inattendue par le marché) au point qu’elle sécurise déjà du chiffres d’affaires pour l’année 2027… Malgré cela, le titre est proche de son niveau de 2020.
Cette année, le stock picking n’aura eu aucune place dans la performance. Les plus belles valeurs, même celle faiblement valorisées ont subit une dépréciation constante tandis que les valeurs cycliques ont bénéficié de flux favorables malgré un risque de récession accru et malgré des situations bilancielles parfois alarmantes.
Les résultats des entreprises n’ont également eu aucune influence sur les marchés. On pourrait citer les exemples (parmi tant d’autres) de SOITEC, ID LOGISTICS et CAP GEMINI qui n’ont cessé de battre les attentes du marché mais dont les titres enregistrent des baisses respectives de -30%, -28% et -27% cette année.
L’année 2022 jette également un froid sur l’ESG puisque les sociétés les plus performantes boursièrement ont clairement été les plus mauvais élèves dans ce domaine. La faute à la sensible surperformance de secteurs pour le moins peu eco-friendly (Energie : + 24%, Matières premières : +4%). A l’inverse, le titre TELEPERFORMANCE, très bien noté par les agences, s’est effondré en raison d’une controverse sur les conditions de travail de ses salariés en Colombie.
Enfin, la nette sous-performance du fonds cette année s’explique également par sa non exposition aux Banques et Assurances qui sont les 3ème et 4ème secteurs les plus performants cette année après les deux précédemment cités. Tous les autres secteurs affichent des baisses à deux chiffres.