Nous continuons d’être pénalisés par notre exposition au secteur des Logiciels (Nemetschek, Scout24), affecté ces derniers mois par les craintes autour du vibe coding. Nous considérons que cette réaction est largement infondée : l’IA générative ne fait pas disparaître les barrières à l’entrée du secteur. Ce qui protège les éditeurs n’est pas la capacité à écrire du code, mais la solidité de leur architecture, leurs intégrations, leurs données propriétaires et la profondeur de leur base installée. Le vibe coding peut faciliter la création d’applications simples, mais cela ne permettra pas à de nouveaux acteurs « natifs IA » de concurrencer facilement des plateformes ancrées depuis des années dans les systèmes d’information. Dans ce contexte, nous restons pleinement confiants dans la qualité et la résilience des modèles économiques de Nemetschek et Scout24.
 
Sopra Steria et Reply ont également pesé sur la performance, le secteur des Services IT étant mis sous pression par les craintes que les agents d’IA viendraient remplacer une partie de leur activité. Ces inquiétudes rappellent celles formulées lors de l’arrivée du Cloud, lorsque beaucoup anticipaient que les services “clé en main” d’AWS ou Azure rendraient les intégrateurs inutiles. En réalité le Cloud a généré d’importants besoins de migration, d’adaptation, de sécurité et d’intégration, soutenant une décennie de croissance pour les sociétés des Services IT. Nous pensons qu’il en ira de même avec l’IA : les entreprises auront surtout besoin d’être accompagnées pour déployer et intégrer ces technologies.
 
Le fonds a enfin été affecté par l’annonce d’un potentiel plan de paix entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné un repli du secteur de la défense (Renk et Theon). Nous rappelons que nos sociétés sont très peu exposées directement à l’Ukraine et que, même en cas de désescalade, les besoins de réarmement resteront considérables. Les armées européennes devront reconstituer les stocks transférés à l’Ukraine, moderniser leurs capacités et renforcer leur préparation. La menace russe demeurera, alors même que les Européens ne peuvent plus s’appuyer sur le parapluie militaire américain. L’effort de défense européen devrait donc rester structurellement élevé.