En septembre, plusieurs incursions de drones et d’avions militaires russes en Europe ont ravivé les tensions géopolitiques, entraînant un rebond du secteur de la défense (Renk et Theon dans le fonds).
Le secteur des logiciels corrige quant à lui depuis la sortie de GPT-5 début août. Les nouvelles capacités de « vibe coding », qui permettent de générer des applications à partir d’instructions en langage naturel, font craindre une érosion de la valeur ajoutée de certains éditeurs.
Pour évaluer ce risque, nous avons utilisé un cadre d’analyse reposant sur quatre critères : la criticité des tâches effectuées, le degré de réglementation du secteur, la sensibilité des datas, et la profondeur de l’expertise métier nécessaire à son utilisation.
Dans ce contexte, nous avons cédé Atoss Software, dont le modèle (planification/gestion du temps) nous paraît peu défensif : processus standardisés, faible encadrement réglementaire, automatisation aisée.
À l’inverse, nous avons renforcé Nemetschek : ses logiciels de construction 3D et BIM adressent des fonctions critiques, dans un cadre fortement réglementé et intensif en savoir-faire, ce qui constitue une barrière robuste face aux risques de désintermédiation liés à l’IA.
Nous avons également cédé Shurgard, après l’évolution de notre modèle ESG qui exclut désormais les sociétés dont le siège est situé à Guernesey.
Enfin, nous avons initié une position dans AkzoNobel, n°3 mondial des peintures et revêtements industriels. L’entreprise évolue sur un marché vaste (140 Mds$) mais encore fragmenté, où elle ne détient que 7% de parts de marché — une configuration idéale pour consolider le secteur et devenir, à terme, une future Large Cap. Ses avantages compétitifs — image de marque, réseau de distribution et innovation — soutiennent un niveau de rentabilité élevé (ROCE cible : 16–19 %). Le groupe devrait par ailleurs bénéficier de plusieurs tendances : les plans d’infrastructures en Allemagne, la rénovation énergétique des bâtiments en Europe ou encore la reconstruction de l’Ukraine.