28 juin 2024
Commentaire de gestion Latitude Croissance - A - juin 2024
Au mois de juin, le marché français a été au centre de l’attention des investisseurs européens. Le volume moyen des échanges quotidiens sur le CAC40 a ainsi été porté à 4,1 Mds d’euros, soit 41% au-dessus du volume moyen du mois précédent (2,9 Mds€). Néanmoins, même si la dissolution de l’Assemblée nationale fut une surprise créatrice d’incertitudes sur l’économie et les valeurs de la cote française et de certains secteurs européens, elle n’a pas eu d’impact sur le plan international. La diversification était donc capitale pour passer un mois de juin paisible côté investissement.
Outre ce contexte politique chahuté, le mois avait bien commencé pour les marchés avec la baisse des taux directeurs en zone euro initiée le 6 juin par la BCE. La nouvelle était largement anticipée et la banque centrale de la zone euro est par ailleurs restée très prudente quant aux prochaines étapes de sa politique monétaire. Evolution de l’inflation et dynamique des salaires seront spécifiquement scrutées par l’institution européenne avant d’éventuellement assouplir à nouveau le « coût de l’argent » au sein de la zone. Après le rebond des indicateurs d’activité au premier trimestre, le deuxième se termine sur une tendance plus poussive avant même que le flou politique en France et en Allemagne n’impacte potentiellement la confiance des entreprises et des consommateurs.
Aux États-Unis, l’économie semble se normaliser via un ralentissement de la consommation des ménages alors qu’un rééquilibrage du marché de l’emploi semble à l’œuvre de façon très progressive. Le chiffre global des créations d'emplois a ainsi rebondi en mai à 272 000 (contre 165 000 auparavant) preuve que l’économie américaine continue de générer de l’emploi à un rythme soutenu mais dans un contexte de remontée tendancielle du chômage qui s’établit désormais à 4,0%.
En résumé, nous retenons des dernières semaines les surprises politiques en France et en Europe qui pourraient mettre à mal le scénario de la reprise économique que nous avions. Aux Etats-Unis, l’aléa politique semble au contraire avoir diminué à la suite du premier débat entre M. Biden et M. Trump. Ce dernier est désormais plus que jamais le favori des sondages et son programme résolument « pro-business » attise pour l’instant l’appétit des investisseurs.
Dans ce contexte, la diversification reste, selon nous, la clé pour le second semestre et les marchés asiatiques nous semblent toujours aussi attractifs dans ce cadre. L’Inde et le Japon demeurent notamment les marchés d’actions mondiaux les moins liés à la dynamique des prix en Europe et aux Etats-Unis.
Le contexte économique en zone euro semble désormais moins attractif en raison de l’aléa politique mais la correction des marchés offre désormais une prime de risque qui nous semble adaptée. Ainsi, nous avons réduit notre exposition spécifique sur la France mais nous conservons des expositions sur le marché européen, notamment sur les petites capitalisations. La baisse progressive des taux directeur de la BCE devrait agir progressivement comme un catalyseur favorable pour le second semestre.
Notre exposition aux actions a été réduite au cours du mois de juin mais nous conservons une allocation bâtie autour de trois axes principaux pour le mois de juillet :
1/ une exposition assumée aux actions internationales, notamment sur les émergents ;
2/ la diversification via les devises, notamment le Dollar US ;
3/ et du rendement via des obligations d’entreprises à maturité courte.