31 août 2023
Commentaire de gestion Latitude Equilibre - I - août 2023
Au mois d’août 2023, de nouvelles craintes sur la croissance mondiale sont apparues, cette fois en provenance de Chine. Une série de chiffres décevants ont été publiés, parmi lesquels de faibles ventes au détail, la confiance des consommateurs toujours déprimée et les investissements privés qui ont diminué de 2,3% en glissement annuel à fin juillet. Le pays flirte avec la déflation alors que les difficultés rencontrées par Country Garden et Evergrande, deux des plus grands promoteurs immobiliers du pays ont mis en évidence la faiblesse du secteur immobilier. En conséquence, la Banque centrale chinoise a baissé ses taux d’intérêt sans grand succès pour le moment puisque la demande de crédit reste faible.
Les Etats-Unis de leur côté continuent d’afficher des ventes au détail supérieures aux attentes alors que le marché du travail donne des premiers signes de ralentissement. Contrairement à l’année dernière, les investisseurs ont plutôt bien accueilli les discours des banquiers centraux de fin août lors de la réunion de Jackson Hole.
Sur les marchés financiers, le mois d’août a vu la volatilité augmenter et les taux d’emprunt souverains progresser de nouveau. L’indice MSCI All Country World Index a ainsi perdu 2,8% en dollars tandis que les marchés développés ont mieux résisté que leurs homologues émergents (-2,4% contre -6,2% en dollars).
Dans ce contexte, nous avons soldé nos expositions aux émergents, notamment ceux d’Amérique du Sud, ce qui a eu pour effet de diminuer l’exposition actions des portefeuilles dans le courant du mois.
Les prix du pétrole sont restés globalement identiques puisque les risques pesant sur le commerce mondial ont été compensés par les coupes de production annoncés par l’OPEP. Le secteur de l’énergie a ainsi tiré son épingle du jeu sur le mois.
Enfin, côté européen, le PIB en volume demeure atone puisqu’il croît de 0,3% pour le second trimestre. Dans le même temps, l’inflation fait de la résistance et tout laisse penser qu’un scénario de stagflation est en train de se dessiner en Europe.
Pour le début du mois de septembre, nos expositions actions ont été réhaussées durant la dernière semaine du mois d’août. Nous sommes essentiellement investis sur le marché américain, notamment via l’indice S&P500 et le Nasdaq 100. Nous portons également du dollar comme dans la gamme pour couvrir les portefeuilles en cas de baisse des marchés actions américains.
Par ailleurs, nous continuons de penser que les taux courts sont très attrayants et considérons désormais que le niveau des taux longs est plus attractif après la hausse de l’été. Le marché du travail américain, si solide jusqu’ici au grand dam de la banque centrale, pâlit doucement mais sûrement. C’est pourquoi, nous pourrons augmenter notre exposition aux taux longs au cours des prochaines semaines si nous identifions des points d’entrée intéressants et réduire en conséquence notre exposition actions.