Publié le 06 septembre 2017
06 septembre 2017
Hermès : Il est temps de passer à l’action

HERMES, (« le gardien » dans la mythologie grecque), aurait pu également s’appeler VALEO (« je vais bien »), tant les deux qualificatifs correspondent à la vieille dame, née en 1837. Ce gardien d’un savoir faire unique va bien en effet, sans aucun doute ! La manufacture, que le fondateur Thierry Hermès définissait comme « une boutique au dessus de laquelle était situé l’atelier », perpétue symboliquement ce modèle au magasin du Faubourg Saint Honoré.
A une époque de mobilité exponentielle des sites de production ou des salariés, HERMES est l’une des très rares sociétés au monde où l’on parle encore d’emploi à vie. Le savoir faire des employés est tel qu’ils ne peuvent l’exercer quasiment que dans cette entreprise. Cela crée un lien très particulier entre les hommes et les femmes d’HERMES et leur société. Le travail artisanal restant l’ADN de la marque, il faut aujourd’hui 20 heures pour fabriquer un sac Kelly, et il faudra toujours 20 heures demain quelque soient les évolutions techniques ou humaines. HERMES ne cherche pas à réaliser de gains de productivité dans sa production, ce qui en fait un cas unique dans notre monde actuel ! Ce sont uniquement la qualité des matières premières et la quantité de travail nécessaire à l’élaboration des produits qui déterminent le coût de revient. Le diable se logeant dans les détails, il n’y a par exemple pas de fils de fer barbelés dans les champs des bovins dont HERMES utilise la peau. Comme il n’est pas question d’abimer le cuir de ces ruminants, ce sont des barrières en bois qui entourent ces terrains.
Tout le monde comprenant bien que cette société est un cas unique, comment trouver un point d’entrée pour acheter le titre Hermès ?
En tant qu’investisseur, il faut s’inspirer des employés d’HERMES, et faire preuve de la même patience qu’eux. Cette société illustre bien la démarche qui est la notre dans le fonds PRICING POWER : savoir être à l’affut pendant parfois des années et constituer une grosse position en peu de temps quand les conditions nous sont favorables. Dans le radar de notre portefeuille modèle depuis plus de trois ans, ce dossier PRICING-POWER par excellence offre une fenêtre d’entrée assez remarquable ces dernières semaines. Le titre HERMES ne cote en bourse que depuis une vingtaine d’années et LVMH s’est invité au capital il y a seulement 4 ans. Avec une progression de +29% sur les trois dernières années (à l’heure où nous écrivons) HERMES sous performe notablement des dossiers aux caractéristiques financières comparables (performance de 75% à 90% pour la plupart d’entre eux). La valeur est donc en retard, alors que la croissance du chiffre d’affaires et des profits a toujours été conforme aux prévisions optimistes. Le titre, qui était cher, revient aujourd’hui sur des niveaux de valorisation relative favorables.
Depuis quelques semaines je constate une conjonction d’éléments donnant un point d’entrée historique sur ce dossier : au delà de l’évolution de la parité EURO/DOLLAR qui est passée de 1,40 à 1,23 (de mai à décembre), il existe aujourd’hui quatre facteurs de surperformance propres au titre :
- L’accord trouvé cet automne entre LVMH et HERMES va aboutir à ce que les actionnaires de LVMH touchent un dividende sous forme de titres HERMES. Cela va entrainer une augmentation du flottant du titre de 6% à 21%, soit à peu près 6 milliards d’euros négociables sur le marché. Beaucoup d’institutionnels vont désormais pouvoir s’intéresser au titre.
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